Activité: compréhension de l’oral :
Objectifs :
- Faire un repérage sonore d’ensemble.
- Repérer les informations principales et la structure du document.
- Identifier les solutions proposées.
Document support :
L'histoire du mot « déclaration » de 1789 à 1948.
Daniel Lochak,
La Déclaration universelle des droits de l'homme,
Professeur de droit
1- Repérage sonore
Exercice 1 : Comment peut-on qualifier la voix entendue dans cet extrait ? Sélectionnez dans la liste.
<> Elle est hésitante, assurée.
<> Elle est précise, confuse.
<> Elle est rapide, marque des pauses.
Exercice 2 : Faites des hypothèses sur le locuteur. Cochez les bonnes réponses.
- La personne qui parle s’exprime plutôt comme :
<> une artiste.
<> une présentatrice.
<> un professeur d’université.
- Cette personne donne l’impression d’être spécialiste :
<> en droit.
<> en linguistique.
<> en art.
<> en science de l'éducation.
- Son objectif semble être :
<> de convaincre de ses opinions.
<> d’expliquer des concepts.
<> d’exprimer son désaccord.
2- Mots-clés :
Exercice 1 : Parmi les dates suivantes, lesquelles sont prononcées dans l’extrait ? Cochez les bonnes réponses.
1689 – 1776 – 1789 – 1793 – 1848 – 1905 – 1948 – 1968
Exercice 2 : A quel type d’événement ces dates correspondent-elles toutes ? Cochez la bonne réponse.
Ces dates correspondent à :
<> des révolutions.
<> l'adoption de déclarations.
<> des élections.
<> des signatures de traités.
Exercice 3 : Combien de fois entendez-vous le mot « déclaration » dans l’extrait ? Cochez la bonne réponse.
<> 8 fois
<> 10 fois
<> 12 fois
<> 15 fois
3- Compréhension détaillée :
Exercice 1 : Comparez les concepts de déclaration et de convention. Sélectionnez dans la liste le concept correspondant à chaque affirmation.
- (une déclaration) ; (une convention) s’appuie sur les droits naturels de l'homme.
- Les droits proclamés par (une déclaration) ; (une convention) ne sont pas créés par des lois.
- (une déclaration) ; (une convention), c’est comme un traité.
- (une déclaration) ; (une convention) doit être signée et ratifiée par les Etats.
- Un Etat qui ne respecte pas les engagements pris dans (une déclaration) ; (une convention) risque des sanctions.
Exercice 2 : Qu’est ce qui fait la force et la faiblesse d’une déclaration ? Cochez les bonnes réponses.
Sa force :
>> Elle ne peut pas être violée par les Etats.
>> Elle est fondée sur des droits indiscutables.
Sa faiblesse :
>> Elle n’a pas de force juridique.
>> Elle manque de souplesse.
4- Construction du discours :
Exercice 1 : Remettez dans l'ordre le discours de Danièle Lochak. Sélectionnez dans la liste.
- Elle compare les concepts de « déclaration » et de « convention ».
- Elle explique ce qui fait la force de la convention et la faiblesse de la déclaration.
- Elle fait référence à plusieurs déclarations de différentes époques.
- Elle propose une définition du mot déclaration.
- Elle rappelle l’origine du mot déclaration.
Transcription:
L'histoire du mot « déclaration » de 1789 à 1948
Barbara Grau :
Danièle Lochak, professeur de droit.
Danièle Lochak :
Le mot « déclaration », il remonte à la fin du XVIIIe siècle.
Bien sûr, la déclaration de 1789, la déclaration de 1793, mais aussi, antérieurement, les déclarations américaines. Vingt ans avant, 1776, déclaration des droits de Virginie puis d’Amérique.
Et, pour les révolutionnaires le mot « déclaration » renvoie à une conception du droit naturel. C’est l’idée que les hommes ont naturellement des droits, des droits qui ne sont pas créés par les lois d’un Etat, mais qu’ils ont en tant qu’êtres humains. Il est dans la nature de l’homme d’avoir ces droits. Et donc, quand on dit « Déclaration des droits de l’homme » en 1789, cela veut dire qu’on ne fait que rappeler des choses qui préexistent. C’est donc une façon de rappeler à tout le monde, aux gouvernants comme aux gouvernés, que ces droits existent et qu’il faut les respecter. Ça a une sorte de vertu pédagogique également. Eh bien, je crois que le mot « déclaration », dans le contexte de 1948, obéit un petit peu à la même logique. Ça, c’est la version, je dirais, positive du mot « déclaration ». C’est sa force symbolique.
Mais à côté de ce versant positif, une déclaration, même adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, ça n’est pas une convention. Une convention, c’est un traité. Un traité, il est signé et ratifié par les Etats et une fois qu’ils l’ont ratifié et signé ils sont engagés. Et s’ils violent cette convention ou ce traité, ils peuvent s’exposer à des sanctions, qui sur le plan international ne sont jamais capitales, mais il est tenu juridiquement. Tandis qu’une déclaration n’a pas cette force juridique-là. Et c’est, bien sûr, une des faiblesses de la déclaration universelle.
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